Visite guidée de l’exposition par Madame Franca Stahl-Vilar
Archiviste

 samedi 6 février à 10h30

Archives d’État de Genève, Ancien Arsenal
1, rue de l’Hôtel-de-Ville

Les documents d’archives ont traversé les siècles et nous sont parvenus, pour certains intactes, pour d’autres en mauvais état de conservation. Si le souci de conserver des traces et/ou des preuves de l’activité gouvernementale remonte à très loin, le fait de pouvoir en disposer, aujourd’hui, reste une chance : bouleversements politiques et religieux, guerres et catastrophes naturelles notamment, sont autant de facteurs qui auraient pu détruire à tout jamais ce patrimoine unique et irremplaçable. Or, les archives de Genève ont été grandement épargnées au cours du temps. Transmettre aux générations futures cet héritage fragile, dans le meilleure état possible, est une des tâches principales des Archives d’État.

La restauration : à l’épreuve du temps
Prendre soin des archives qui ont souffert au cours du temps en menant des campagnes de restauration curative, mais surtout anticiper une éventuelle dégradation des documents en prenant des mesures de conservation préventive, est une tendance qui se dessine actuellement dans tous les centres d’archives. Il s’agit de mettre l’accent sur tout ce qui préserve le patrimoine historique d’éventuelles dégradations.

Et le numérique ?
Si les normes de conservation et les procédés de restauration des archives sur parchemin ou sur papier permettent aujourd’hui de sauvegarder ce patrimoine, il en va tout autrement des documents numériques. Jamais l’humanité n’aura géré autant d’informations sur des supports aussi fragiles ! Il convient aujourd’hui de développer des solutions pour la sauvegarde des fichiers numériques. Loin de l’habituelle caricature que l’on peut se faire des archivistes, ces derniers sont résolument tournées vers l’avenir en relevant ce défi du XXIe siècle.

Exposition visible jusqu’à fin 2016, Entrée libre.

 

 

  Byzance en Suisse

Visite de l’exposition par Mme Marielle Martiniani-Reber,

Samedi 12 décembre 2015, 10h30, Musée Rath

Cette exposition a pour objectif de présenter un patrimoine historique majeur, à ce jour peu valorisé et souvent méconnu. Son originalité réside dans le fait de développer deux thèmes en lien étroit avec la Suisse. D’une part, elle réunira pour la première fois de nombreux témoignages matériels de la civilisation byzantine conservés en Suisse et, d’autre part, elle soulignera l’apport de notre pays dans la redécouverte et l’étude de cette culture. Le lien qui unit les œuvres exposées à la Suisse constituera ainsi le fil conducteur de l’exposition, soit que ces oeuvres proviennent de collections publiques ou privées, de trésors religieux créés au Moyen Âge, de fouilles archéologiques menées sur le sol helvétique, soit qu’elles témoignent de l’intérêt de personnalités suisses pour la civilisation byzantine. Une première section sera consacrée à l’aspect patrimonial et couvrira la période allant de la fondation de Constantinople en 330 à la prise de cette même ville par les Ottomans en 1453. Un accent particulier sera mis sur les aspects techniques liés aux divers métiers, puisque l’une des œuvres majeures que le Musée envisage de présenter dans cette section est le texte connu sous le nom de Livre du préfet contenu dans un manuscrit de la Bibliothèque de Genève, le Genavensis Græcus 23. La seconde section s’articulera autour de l’héritage byzantin en Suisse, de sa préservation et de sa diffusion depuis la Renaissance jusqu’à l’époque contemporaine. (source : MAH) Diplômée de l’Université de Lyon II, Marielle Martiniani-Reber est docteur en histoire de l’art et en archéologie. Conservatrice responsable du département des arts appliqués des Musées d’art et d’histoire depuis 1995, elle est par ailleurs spécialiste des textiles et de l’Orient chrétien. Auteur de plus de 80 articles et livres dans ces deux domaines principalement, elle a notamment publié en 2011 le catalogue raisonné des collections byzantines des MAH.

 

 

Jean-Pierre Saint-Ours, un peintre genevois dans l’Europe des Lumières
 Visite de l’exposition par Mme Anne de Herdt,
commissaire de l’exposition,

Samedi 10 octobre 2015, 10h30, Musée d’art et d’histoire

Le Musée d’art et d’histoire (MAH) rend hommage à ce grand artiste genevois dont le nom orne sa façade et dont une des œuvres majeures, Le Tremblement de terre, entrait en 1801 dans les collections genevoises. Cette rétrospective inédite permet de découvrir ce peintre d’histoire et de portraits qui s’inscrit avec originalité dans le Néoclassicisme européen. Formé à Paris, et après une période baroquisante, Saint-Ours participe au mouvement du «retour à l’Antique», à travers la lecture des Anciens et la recherche d’un nouveau classicisme. Après douze ans passés à Rome, il rejoint Genève en 1792, en pleins troubles politiques. Il se consacrera aux portraits historiés de notables culturels, scientifiques et politiques. L’exposition inaugurée cette année réunit une centaine de peintures, dont certaines inédites, avec des recherches graphiques originales. (source : MAH)

Anne de Herdt est conservatrice honoraire du Cabinet des dessins du Musée d’art et d’histoire. Elle est l’une des deux commissaires de cette exposition et publiera dans le courant de l’année le catalogue raisonné de l’œuvre peinte et des sujets dessinés historiques, mythologiques de Saint-Ours. Avec l’exposition, cette publication constitue l’aboutissement d’un travail de longue haleine. Au cours de sa carrière, Anne de Herdt a en effet consacré ses efforts à l’étude, à la présentation et à la publication des dessins des peintres de la fin de l’Ancien Régime au XIXe siècle. Elle a rédigé de très nombreux articles, portant notamment sur les œuvres conservées par le Musée d’art et d’histoire. On se souvient également de la remarquable exposition et du catalogue que Anne de Herdt avait consacrés en 1992 aux dessins de Liotard.